Allergie
Fiche n° 17
Version n°4
20231129
DEFINITION
Réaction allergique à type d’urticaire généralisé en l’absence de signes de choc.
SITUATIONS
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A la suite d’une injection, ingestion ou contact avec un agent allergisant.
CRITERES D’INCLUSION
Réaction allergique, sans signe de choc, présence d’un urticaire obligatoire.
CRITERES D’EXCLUSION
- Allergie à un des constituants du protocole allergie
- Virose ou infection en cours
- Traitement par AINS en cours (acide acétylsalicylique inclus)
- Absence d’urticaire
- Enfant de moins de 30 mois
CONDUITE A TENIR – REALISATION
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Participer si besoin, contrôler la bonne réalisation du bilan et des gestes secouristes entrepris et les compléter.
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Donner Prednisolone 20 mg (SOLUPRED® 20 mg) en fonction du poids du patient
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De 20 à 39 Kg 1 cp
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De 40 à 59 Kg 2 cp
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De 60 à 79 Kg 3 cp
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> de 80 Kg 4 cp
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Donner Desloratadine 5 mg (AERIUS®) Per Os pour les patients âgés de 12 ans et plus soit 1 cp et prévenir du risque de survenue temporaire de sécheresse buccale, céphalée, asthénie voire de somnolence.
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En cas de difficultés ORL, le traitement IV est à préférer :
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En lieu et place de la Prednisolone PO : Metylprednisolone (Solumedrol®) Flacon de 40 mg. Prélever 3 flacons dans une seringue de 10 ml soit 120 mg et compléter à 12 ml. Administrer 0,1 ml/kg soit 1 mg/kg dans une poche de 100 ml de NaCl 0.9% et injecter par voie IV sur 20 minutes.
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En lieu et place de la Desloratadine : Dexchlorphéniramine 5 mg IV (POLARAMINE®) une ampoule de 1ml diluée dans une seringue de 10 ml soit 0,5 mg/ml injectée lentement, à renouveler 1 fois en cas de persistance des signes cliniques 20 minutes après la première injection. L’injection de Dexchlorphéniramine ne doit pas retarder la mise en place du protocole Choc allergique et l’injection d’adrénaline le cas échéant.
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La dexchlorphéniramine est contre indiqué : en cas de glaucome par fermeture de l’angle ; en cas de troubles urétroprostatiques.
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La dexchlorphéniramine doit être utilisée avec prudence :
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Chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité à l’hypotension orthostatique, aux vertiges et à la sédation ; une constipation chronique (risque d’iléus paralytique) ; une éventuelle hypertrophie prostatique
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En cas d’insuffisance hépatique et ou rénale sévère, en raison du risque d’accumulation.
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Si l’administration de ce médicament a eu lieu en fin de grossesse, il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né. L’allaitement est déconseillé à la suite d’une prise de dexchlorphéniramine
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Si difficulté respiratoire associée : Même si pas de pathologie asthmatique connue : Administrer une 1ère nébulisation décrite au protocole « asthme aigu grave » (Bricanyl® + Atrovent®).
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Transmettre le bilan via le CODIS à l’aide du téléphone du VSAV au CRRA15.
SURVEILLANCE jusqu’à relais
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Evaluation clinique permanente (Neurologique, Respiratoire, Cardiologique).
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Paramètres vitaux toutes les 5 minutes :
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FV ; FC ; PA ; SpO2
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Signaler toute modification de l’état de la victime par un bilan via le CODIS à l’aide du téléphone du VSAV au CRRA15.
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Reporter tous les gestes et paramètres vitaux mesurés sur la fiche bilan SSSM.