PENTHROX® (Méthoxyflurane)
(Penthrox)
PSSP2a
Version n°1
20240215
Introduction
Administration par voie orale de PENTHROX® (Méthoxyflurane) dans le respect des recommandations de bonnes pratiques des sociétés savantes, en présence d'un tableau clinique de douleurs aigües.
Reconnaissance de la situation
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Patient âgé de plus de 18 ans
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Patient présentant une douleur supérieure à 4/10
Contre-indication
Le Méthoxyflurane est contre indiqué chez les patients :
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De moins de 18 ans
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En dépression respiratoire
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Présentant un état de conscience altéré, y compris en cas de traumatisme crânien, prise de drogue, d’alcool
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Ayant une atteinte rénale
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Présentant une instabilité cardiovasculaire
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Une température supérieure à 38,5°C
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Ayant pris du méthoxyflurane récemment (max 5 flacons/semaine et ou 2 flacons/Jour)
Effets indésirables
Très fréquents : Plus d’un patient sur 10 : Vertiges
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Fréquents : entre 1 et 10 patients sur 100 : Nausées, sècheresse buccale, céphalées, somnolence, trouble du goût, sensation d’ivresse, toux ; euphorie, hypotension, hypersudation
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Peu fréquents : entre 1 et 10 patients sur 1000 : Angoisse, problèmes d’élocution, propos incohérents, trouble de la vision, fatigue, hypersalivation, frissons, paresthésies, neuropathie sensitive et ou motrice.
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Autres : cas isolés lors d’utilisation à fortes doses : Hépatotoxicité, néphrotoxicité, hypoxie, nystagmus, étouffement, altération de la conscience.
Arrêt immédiat des inhalations pour les effets indésirables soulignés, poursuite du protocole pour les autres effets indésirable.
Conduite à tenir par le secouriste
Le secouriste doit :
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En cas de traumatisme immobiliser le patient selon les recommandations. Si le conditionnement n’est pas possible à cause de la douleur ; ou en cas de douleur non traumatique : laisser le patient dans la position adoptée le temps que le Méthoxyflurane fasse effet.
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O2 au MHC objectif : SPO2 > 94% chez l’adulte
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Prendre les constantes ; passer le bilan au CRRA15
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Se faire valider la mise en œuvre du protocole N°2b par un médecin régulateur hospitalier (noter son nom)
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Faire le calme autour du patient, lui expliquer la procédure tout en préparant l’inhalateur

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Vérifier que la chambre de charbon actif est insérée dans l’orifice de l’inhalateur.
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Dévisser le bouchon du flacon à la main ou en utilisant la base de l’inhalateur.
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Incliner l’inhalateur à 45° et verser le contenu du flacon dans la base de l’inhalateur tout en le faisant tourner sur lui-même de façon à bien imprégner la mèche.
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Reboucher le flacon.
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Donner l’inhalateur au patient en lui mettant la dragonne au poignet.
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Le patient doit inspirer et expirer dans l’inhalateur, en prenant de légères inspirations au début pour limiter les effets secondaires puis normalement, de façon intermittente (recommandé => une heure d’autonomie) ou continue (25 à 30 minutes d’autonomie).
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Si un effet antalgique plus puissant est nécessaire, le patient peut boucher avec son doigt l’orifice placé sur la chambre de charbon actif pendant une inspiration de façon à délivrer un « bolus ».
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Si malgré les « bolus » la douleur ne permet pas le conditionnement du patient, demander au CRRA15 un SMUR ou à défaut un VLI.
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L’inhalateur a une durée d’utilisation comprise entre 25min et 1h selon le mode de respiration.
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Après utilisation, placer l’inhalateur et le flacon dans un sachet hermétique fermé puis le jeter.
Surveillance
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Le complément d’immobilisation, le relevage, le brancardage et le transport de la victime s’effectuent sous contrôle clinique permanent.
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Réévaluation de l’EVA toutes les 5 minutes.
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Contrôle de la saturation de l’hémoglobine en oxygène et du pouls en continue, prise de la tension artérielle toutes les 5 minutes.
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Toute modification de l’état de la victime est transmise via le CODIS au CRRA15.
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Tous les éléments recueillis, les constantes vitales et les gestes effectués sont consignés dans le dossier patient.